Yves Tanguy

Peintre surréaliste
1900 - 1955
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Chercher à mieux comprendre ce qu'expriment les oeuvres d'Yves Tanguy, est certainement un des intérêts majeurs de ce peintre. Lui-même n'a laissé que peu d'explication ("the creative process" dans Art digest Vol. 28 n°8 de Janvier 1954-New York). Il reconnaissait trois peintres l'ayant influencé: Jérôme BOSCH, Paolo UCELLO, Lucas CRANACH. On peut également penser que les fréquentations avec ses principaux contemporains lui ont permis de trouver une voie, un style.
Ce "mystère" relatif permet à chacun de fabriquer son interprétation et ainsi tenter de faire partager sa part de rêve ou de délire. De grands noms s'y sont essayé. Sur le web, il en est de même. Pour s'en convaincre, il suffit de surfer au gré des moteurs de recherche ou de se rendre sur quelques sites.

Visit this next sites about Tanguy to understand better the painter or these who appreciate it (or not).


Musée des beaux-arts de Quimper "Yves Tanguy" 29 juin - 30 septembre 2007


Extrait du dossier de presse :

Yves Tanguy n'a pas la notoriété en France d'autres peintres surréalistes comme Dali, Magritte ou Miro. Dans les collections publiques françaises, il n'est représenté que par 8 peintures et 4 dessins. Mais il bénéficie depuis les années 1935 d'une très grande réputation aux Etats-Unis. Ses oeuvres, assez peu nombreuses (il est mort à 55 ans et travaillait lentement, le catalogue raisonné ne compte que 462 peintures) sont particulièrement recherchées et atteignent sur le marché des prix considérables (jusqu'à 5 247 720 € pour « Les derniers jours » chez Christie's Londres en février 2005).

Il s'agira de la première exposition en Bretagne. Un livre sera édité par Somogy. L'exposition sera ensuite présentée au musée national de Catalogne à Barcelone. Pour toute information, contactez le musée des beaux-arts de Quimper 40 place Saint-Corentin 29000 Quimper 02 98 95 45 20 André Cariou, directeur du musée, commissaire de l'exposition.



Le site de DODD est le plus complet (en anglais). (The most complete in english).

La page du WEBMUSEUM (propre, bien fait, trop court) (in english only).

Le site de Cuvelier avec quelques reproductions

Le site espagnol de "Museo Virtual del Surrealismo"

Un site de sites concernant Yves Tanguy

Le site de artcyclopedia

La liste des livres et ouvrages monographiques

Le site de ?????

Une page avec 3 lignes et une repro de "Indefinite Divisibility" grand format.

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Ce qu'ils en pensent:

En mai 1927 à l'occasion de l'exposition des premières oeuvres de Tanguy à la Galerie Surréaliste de Paris, André BRETON dans sa préface nous dit que cela : " lui permet de s'aventurer aussi loin qu'il veut et de nous livrer de l'inconnu des images aussi concrètes que celles que nous nous passons du connu."

Tandis qu'en 1929, DESNOS interprète les oeuvres de TANGUY comme une " description cruelle et minutieuse des lendemains de catastrophe (... ) l'une des plus méchantes peintures que je connaisse".

Pour Paul ELUARD c'était un " guide du temps des druides du gui ".

Le poète tchèque Vitezslav NEZVAL parle de la rencontre avec la peinture de Tanguy lors de l'inauguration de l'exposition de juin 1935 à la Galerie Cahiers d'Art: " La douceur des couleurs, la précision et la pureté de la peinture, l'originalité de ces toiles m'émurent profondément. Je ne pus m'empçcher de soupirer lorsque je songeais aux conditions dans lesquelles vivait ce peintre étonnant que je devais mieux connaître quelques jours plus tard " (tiré de son livre "Rue Gît-le-coeur" traduction française 1988 aux Editions de l'aube) .

En 1942, André BRETON nous dit qu' " avec lui nous entrons pour la première fois dans le monde de la latence totale."

DALI
est catégorique : "ce n'est pas en vain qu'Yves Tanguy a lancé ses délicats messages".

A propos d'une rencontre au MOMA en 1943 devant une nature morte hollandaise, Robert LEBEL raconte : "l'intensité de son attention me suggéra qu'il reconnaissait, dans le métier méticuleux de ce tableau, le reflet de sa propre minutie mélancolique et j'ai retenu les termes de son hommage au pouvoir du peintre d'autrefois de rendre vibrant l'inanimé".

"C'était un Breton antibreton, disait Jacques Hérold de Tanguy. Il ne voulait pas être fixé : pas d'attaches, pas de trajectoire, tout était une dérision. Il n'était jamais tout à fait à sa place. Il aurait voulu flotter, habiter la mer..."

Pour Nicolas CALAS : "Les images de Tanguy correspondent directement à une atmosphère donnée et le sentiment qu'elles provoquent n'est pas éphémère car les objets qu'il peint n'ont pas été mécaniquement mémorisés, ils naissent sous son pinceau..."

"...Yves Tanguy se joignit à ce groupe. Ses paysages bizarres, aux formes abstraites, archééologiques, avaient quelque chose d'humain. J'aurais pu les traiter de non-abstractions : terme employé pour décrire quelques-unes de mes inventions..." Extrait de Man RAY Autobiographie, 1963

José PIERRE  nous dit que "...Tanguy est, avec ARP, le seul chez qui l'automatisme soit naturellement créateur d'ordre... Yves Tanguy atteint à une sérénité silencieuse à peine effleurée par l'inquiétude, a une limpidité rêveuse que baigne une lumière de jour en jour plus égale." dans "Le Surréalisme aux Editions Rencontre Lausanne, Paris, 1967.

Pour Patrick WALDBERG, ". Capable d'enthousiasme et d'effusion comme aussi bien de déchaînement et de colère, Tanguy vivait le plus souvent replié sur lui-même, accordant à sa peinture le meilleur de son temps, laissant sur la toile proliférer les formes, issues l'une de l'autre comme en une colonie de millépores...une œuvre entièrement dictée par le flux et le reflux des pulsions inconscientes. " ("Catalogue de l'exposition de Knokke-le-zoute" -1968 - Ed. de Rache Bruxelles).

Germain BAZIN estime que "TANGUY est l'un de ceux qui ont le mieux exprimé, de la manière la plus authentique, ce surgissement des forces inconscientes, libérées par le surréalisme" dans son "Histoire de l'avant garde en peinture" (Hachette 1969).

Roland PENROSE pense que "Le langage de TANGUY est un mot de passe qui permet de s'échapper vers la lumière du jour.

Pour André THIRION , "Tanguy avait l'air de se mouvoir dans un univers simplifié. Mais cette simplification n'était que le reflet de sa modestie et de son goût pour ce qui était clair." nous raconte-t-il dans son impressionant ouvrage "Révolutionnaires sans révolution" paru en 1972 et réédité en 2000.

Daniel MARCHESSEAU note "l'extrême cohérence d'une œuvre et d'une démarche, l'honnêteté foncière d'un homme qui toujours resta fidèle à lui-même." dans son ouvrage édité chez Filipacchi en 1974

"La notoriété de Tanguy n'a pas eu le temps d'être servie par de grandes rétrospectives, mais elle est solide, notamment en Amérique, et le temps, peu à peu, au lieu de l'effacer, joue pour elle." affirme René PASSERON en 1977 dans son Encyclopédie du Surréalisme (Ed. SOMOGY).

Pour Patrick WALDBERG, "le secret d'une telle œuvre - de son charme - réside sans doute pour une grande part dans le mystère qu'elle recouvre et les questions qu'elle pose et qui, pour l'essentiel, demeureront sans réponse." ("TANGUY Peintures" -1984 - Ed. L'autre musée).

Robert LEBEL pense que toute son évolution n'est qu'une longue et douloureuse exploration de soi, une lutte contre ses fantômes dont il ne se débarrassait d'ailleurs pas totalement en leur donnant forme car plus il fouillait en lui-même, plus il en extirpait d'autres et que un tableau de Tanguy est le surréalisme figé dans l'irremplaçable intimité de l'être.

Alain BOSQUET nous dit qu' "Yves TANGUY est un paysagiste de l'introuvable bonheur de la nature. Il y met une sérénité étrange. On a envie d'aller en ce paradis des choses interstellaires, tant y règne le plaisir solitaire des objets et des formes. Yves Tanguy est le Vermeer du Surréaliste, qui lui doit sa plus voluptueuse rigueur."
 

"Vision intérieure tragique d'une vie anéantie par l'alcool, l'œuvre de Tanguy fait preuve d'un nihilisme, d'une haine et d'une monotonie rares" d'après Gérard de CORTANZE dans son livre "Le Surréalisme" paru chez MA Editions en 1985.

José PIERRE, observateur attentif du mouvement surréaliste, pense que " de tous les peintres, Tanguy est le seul à s'être tenu d'une façon aussi exemplaire à l'écart de cette 'bête grotesque et puante qui s'appelle l'argent' " dans l'excellent livre "André Breton et la peinture" publié en 1987 aux Editions l'âge d'homme à Lausanne.

Dans un ouvrage intitulé "Les grandes figures du surréalisme" (BORDAS 1994), Alain et Odette VIRMAUX nous présente Yves TANGUY comme un "peintre d'un imaginaire inquiétant" dont les "débuts contrastent fortement avec l'évolution d'une œuvre de plus en plus détachée de l'humain et comme menacée par les désastres à venir."

Dans l'histoire de l'art de l'Encyclopédie de la Pléïade, Bernard DORIVAL nous fait part de ses réflexions :"Plus intéressant est l'effet - poursuivi surtout par Tanguy - d'inventer des choses inconnues qui se laissent du reste -et c'est là la limite de son invention - facilement décomposer en formes parfaitement familières."

Dans Paris Match du 24 juin 1999 : "Génial démiurge d'un univers onirique où de mystérieux minéraux lévitent sous des cieux éternellement plombés, Yves Tanguy est de tous les géants du surréalisme celui qu'admirent le plus Daniel Filipacchi et Ertegun...S'il n'en restait qu'un, ce serait un Tanguy."

Mark POLIZZOTTI nous décrit Tanguy comme un être: "taciturne, porté sur la boisson et quand il avait bu, violent... Bien que d'une extrême pauvreté, Tanguy était extraordinairement scrupuleux touchant son hygiène personnelle - ce qui ne l'empêchait pas, à la campagne, de manger sauterelle, araignées, fourmis et tout ce qui grouillait alentour." (André BRETON - biographie Gallimard - Paris 1999

Hervé LOUBIGNAC écrit dans le numéro 31 de XPASSION (revue des élèves de l'école Polytechnique), que "Tanguy, c'est tout un univers au-delà du rêve, une terre fertile dans laquelle ce peintre (...) a su semer ses couleurs, ses figures, ses angoisses, et faire fructifier ainsi toute l'imagination créative dont regorgeait le plus profond de lui-même, à savoir son subconscient" (1er trimestre 2002).

L'exposition"Yves Tanguy" du 15 mai au 12 juillet 2002 à la Galerie Daniel Malingue, 26, avenue Matignon, Paris-8e a fait coulé beaucoup d'encre en France (1ère expo française depuis celle du MNAM au Centre Pompidou en 1982).

Ainsi Harry BELLET écrit : "Surréaliste, Yves Tanguy le sera tout du long, fidèle à André Breton. Il le sera en exil, premier du groupe à gagner l'Amérique en 1939. Il le sera encore après-guerre... "Peintures oniriques", selon la formule consacrée, exécutées avec une précision maniaque qui n'est pas pour rien dans la fascination qu'elles inspirent. Tanguy rend le rêve concret, lui donne l'illusion du réel. "

De même, Alexandre GRENIER  nous dit : "d'Yves Tanguy, le plus surréaliste des surréalistes, peintre un brin maudit, adoré d'une congrégation, des curieux de ses paysages désolés, de ses petits machins qui s'y promènent, formes visuellement tactiles, indéfinissables et qui nous entraînent dans un monde fanstastico-onirique... des pièces d'exception qui classent définitivement Tanguy comme le peintre de l'intérieur du rêve…" .

René Le BIHAN, dans la préface au catalogue de l'exposition, est catégorique : "Son oeuvre n'est qu'énigme, l'interpréter relève de la pure spéculation."

Quant à  Olivier BERGGRUEN dans le même catalogue pense que : "Il n'y a aucun doute que les images peintes par Tanguy ressemblent à des rêves; en d'autres termes, le paradigme du rêve est celui qu'il privilégie."


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