La taille et
l'aspect de la fouine sont proches de ceux de la martre, mais elle est
légèrement plus trapue. C'est un animal au pelage uniformément brun, si l'on
excepte une bavette blanche sur la gorge et la poitrine. Contrairement à la
martre, sa bavette se divise en deux et se prolonge sur les pattes antérieures.
La bavette de la fouine est moins jaunâtre que celle de sa cousine. Elle
diffère aussi de la martre par la plante des pieds non velue, des oreilles plus
petites et plus étroites, un museau plus court et plus large. Comme c'est le
cas chez tous les mustélidés. La fouine a su s'adapter à de nombreux
environnements. Selon les régions, elle occupe des habitats très différents.
Elle fréquente les espaces découverts, les prairies à proximité d'eau, les
coteaux rocailleux, les bois de feuillus et leurs lisières, mais aussi les
forêts de montagne jusqu'à 2 400 mètres (au-dessus de la limite des arbres).
Les carrières constituent aussi un lieu de gîte apprécié par les fouines. En
Suisse, dans le nord et l'est de la France, et au sud de la RFA, elle est très
fréquente dans les agglomérations, gîtant dans les granges et les greniers. La
fouine s'abrite dans un arbre creux, un tas de pierres, une carrière, un
grenier, une grange, une ruine, un garage. Elle se creuse parfois un terrier.
La fouine est un animal aux activités essentiellement nocturnes. Elle se
déplace avec souplesse, grimpe avec agilité, est capable de bonds importants,
et nage très bien. Elle est aussi agile que la martre dans les arbres mais est
moins assurée sur les troncs. Sa voix est semblable à celle de la Martre, mais
elle est beaucoup plus bruyante même en dehors de la période de rut. Elle lance
des chuintements. Pendant la journée, la fouine gîte dans les anfractuosités de
rochers, les vieux terriers de renards, les taillis d'épineux, les tas de bois
ou de brindilles, les vieux murs, les greniers et autres endroits où elle peut
se cacher. Elle n'hiberne pas. La fouine peut vivre 18 ans (en captivité). Dans
la nature, les causes de mortalité sont nombreuses : pièges, tir, trafic
routier surtout au début du rut.
Ses ennemis
principaux sont le renard, le blaireau et le hibou Grand-Duc.
NOM
SCIENTIFIQUE : Martes fouina.
Le mâle est
nettement plus gros que la femelle. Le corps de la fouine mesure environ 45 à
55 cm jusqu'à la queue. Celle-ci représente la moitié de la longueur du corps.
Son poids varie de 1.3 à 2,3 kg. D'une taille voisine de 50cm pour un poids de
2kg environ, la fouine est dotée d'une morphologie légèrement plus robuste que
celle de la martre.
Elle chasse surtout au niveau du sol. Les territoires de
chasse sont très variés : lisières des bois, haies et talus, vergers, jardins
et abords des habitations. Ils peuvent concerner une aire de 50 à 150 ha et
jusqu'à 300 pour certains individus. Opportuniste, la fouine est capable de
s'adapter à différents aliments. Son régime alimentaire est composé de petits
animaux de toutes sortes. Elle est aussi capable de s'attaquer à un lapin ou a
une poule. Cependant, l'alimentation de la fouine est constituée pour une bonne
part par les petits mammifères et ils représentent de loin les proies
principales en hiver. Les espèces les plus fréquemment capturées sont les rats,
les souris, les campagnols, les mulots, les musaraignes
et le surmulot. Elle est d'ailleurs l'un des seuls carnivores proches de
l'homme à attaquer avec succès à ce rongeur. La fouine se nourrit également
d'oiseaux et d'œufs, de vers de terre et d'insectes, ainsi que de fruits.
Localement elle est presque entièrement frugivore, insectivore et détritivore,
car elle ne dédaigne pas ni les charognes, ni les détritus ménagers abandonnés
par les hommes.
Du fait de ses préférences alimentaires pour les rongeurs, et de la prédation
qu'elle exerce sur le "rat d'égout", on peut affirmer que la fouine
nous rend service en assurant une sorte de police sanitaire. Elle est souvent
actuellement persécutée sans remords alors qu'à l'époque romaine, elle était
adoptée pour capturer les souris et dératiser les habitations.
Compte tenu de son rôle positif dans la lutte contre les rongeurs qu'il est préférable de lui laisser assurer, il ne faut donc ni la piéger, ni l'empoisonner. Outre qu'il s'agirait de pratiques cruelles, ce serait de fausses solutions car d'autres fouines occuperaient la place laissée vacante par l'élimination des premières.
Le saviez-vous ?
- La fouine a une très mauvaise
réputation. Deux reproches sont parfois adressés à la fouine :
1.Ses sarabandes nocturnes, surtout en période de rut, qui sont la cause de
bruit dans les greniers ou les faux plafonds
2.Ses incursions dans les poulaillers mal fermés la nuit qui se ponctuent par
la perte de volailles.
Il existe des solutions simples :
1. Chaque soir, fermer soigneusement les portes des poulaillers.
2. Obturer les accès aux greniers et autres lieux. Veiller à ne pas emprisonner
la fouine à l'intérieur. Effectuer ce travail à l'automne quand les jeunes ont
abandonné leur gîte ou poser des manchons grillagés qui permettront la sortie
mais interdiront toute entrée.
3. Badigeonner les lieux fréquentés avec un répulsif. Si l'on n'apprécie pas
d'utiliser des produits tels le pétrole, mieux vaut les remplacer par un parfum
de basse qualité efficace à coup sûr.
- Le signal d'alarme est un "euff" grave.